Frédéric Petiniot : "Les sociétés de gestion n'hésitent plus à faire payer davantage leurs clients sur les sujets extra-financiers."

Frédéric Petiniot : "Les sociétés de gestion n'hésitent plus à faire payer davantage leurs clients sur les sujets extra-financiers."
Avis d'expertISR / Impact investing
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le 30/11/2022

Frédéric Petiniot revient pour Les Echos sur la stabilisation des frais de gestion, en se basant notamment sur les chiffres de la dernière édition de l'Observatoire des frais de gestion institutionnelle réalisé par Amadeis.

Extrait de l'article du 29/11/2022 de Caroline Mignon pour Les Echos :

Depuis 2008, la tendance semblait inexorable. Les tarifications imposées par les sociétés de gestion sur toutes les classes d'actifs s'effritaient d'année en année. Mais dans sa nouvelle étude sur les frais de gestion aux investisseurs institutionnels, le cabinet de conseil Amadeis constate un point d'inflexion.

Près de la moitié des sociétés interrogées font part d'une stabilité des frais de gestion sur les deux dernières années et 78 % anticipent une stabilité sur les deux prochaines.

Frédéric Petiniot, directeur général d'Amadeis

Le cabinet de conseil a interrogé 23 grands acteurs du marché (parmi lesquels AXA IM, Crédit Mutuel AM, Natixis IM, la Banque Postale, Lazard Frères, HSBC AM ou Fidelity) dont le montant cumulé des actifs gérés s'élève à plus de 6.400 milliards d'euros.

La raison de cet infléchissement ? Les sociétés de gestion ont enrichi leur offre dans la gestion extra-financière, en particulier dans l'ESG (critères liés à l'environnement, le social et la gouvernance). Et elles comptent bien la valoriser.

Il faut dire que cette expertise a un coût, que ce soit dans le reporting plus complexe, la gestion des bases de données et l'embauche d'analystes spécialisés, peu nombreux et qui s'arrachent dans le secteur à des salaires élevés. Les sociétés de gestion peuvent ainsi répondre avec précision aux demandes des clients qui cherchent à se conformer aux standards sophistiqués de la finance verte (ISR, gestion à impact, classification SFDR, etc.).

A présent en pointe sur ces sujets, les sociétés de gestion n'hésitent plus à faire payer davantage leurs clients.

Frédéric Petiniot

Résultat : 43 % des sociétés interrogées augmentent cette année leur tarification pour intégrer une approche ISR, contre seulement 19 % en 2020. L'enjeu est important. Selon l'Autorité des marchés financiers (AMF), les commissions de gestion représentent près de 80 % des produits d'exploitation des sociétés de gestion.

Et si peu de gérants (35 %) ont mis en place une tarification variable en fonction du niveau d'exigence des objectifs extra-financiers, ils sont nombreux à envisager une telle option.

 

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